Une cinquantaine de pays produisent de l’huile d’olive, surtout dans le pourtour méditerranéen, et l’oléiculture gagne du terrain partout dans le monde.
L’huile d’olive ne représente que 3% du marché mondial des huiles végétales alimentaires. Pourtant, elle est de plus en plus appréciée pour son goût unique et ses bienfaits pour la santé.
Si les pays méditerranéens viennent aisément à l’esprit quand on pense aux producteurs, l’élaboration de cet « or liquide » attire de plus en plus de nouveaux entrants.
Suivez-nous pour un tour du monde et pour enfin savoir où trouver de l’huile d’olive !
Cherchez les oliviers
Pour trouver de l’huile d’olive, c’est très simple, il faut chercher les oliviers ! Plus de 90% sont localisés dans le pourtour méditerranéen. Les principaux vergers d’Olea europaea se situent en Espagne, Tunisie, Italie, Turquie, Grèce, Maroc, Syrie et au Portugal.
Pourquoi en Méditerranée ? L’olivier a besoin de chaleur, de soleil, d’une pluviométrie moyenne… Et c’est là où il bénéficie des conditions idéales pour pousser et fructifier. Toutefois, d’autres contrées aussi éloignées que la Californie, l’Australie ou l’Afrique du Sud peuvent offrir un climat et des conditions similaires.
Actuellement, la culture de l’olivier occupe plus de 11,5 millions d’hectares sur cinq continents : Europe, Amérique, Afrique, Asie et Océanie. Elle a doublé en 40 ans et ne cesse de s’étendre, à un rythme moyen de 160 000 hectares chaque année.
En une dizaine d’années, cela donne une augmentation de 1,6 millions d’hectares. C’est presque autant que la superficie totale de l’oliveraie tunisienne, la deuxième plus grande à l’échelle de la planète.
Près de 87% de la production du verger oléicole mondial est destinée à la fabrication de l’huile d’olive. Le 13% restant est consacré aux olives de conserve, appelées aussi de table ou de bouche.
Une production très localisée
Les membres du Conseil oléicole international (COI) – actuellement 14 pays et l’Union Européenne (UE) – réalisent plus de 90% de la production mondiale d’huile d’olive. L’UE en assure à elle seule près de 70% avec 7 pays producteurs : Espagne, Italie, Grèce, Portugal, France, Chypre et Slovénie.
L’Espagne produit en moyenne plus de 45% de la production mondiale et domine ainsi l’oléiculture mondiale. L’Italie et la Grèce sont loin derrière avec 9,1% en 2021, suivis par le Portugal avec 3,3%. Le reste de l’Union Européenne ne contribue qu’à hauteur de 0,5% de la production mondiale. Avec moins de 3 500 tonnes en 2021, la France reste un producteur mineur (0,1% de la production mondiale).
Les autres pays membres du COI, hors UE, sont responsables d’environ 25% de la production mondiale. On peut citer la Turquie, la Tunisie (découvrir nos huiles d’olives tunisiennes), le Maroc, l’Algérie, l’Argentine, l’Égypte, le Liban ou encore la Jordanie et Israël. Hors COI, le principal producteur est la Syrie (3,8% en 2021).
De nouveaux entrants
L’oléiculture internationale génère un chiffre d’affaires d’environ 14 milliards d’euros et des emplois pour 35 millions de personnes, soit 1,2% de population active mondiale. Ce dynamisme explique sans doute l’intérêt croissant que suscite l’activité.
La base de production s’est ainsi étendue à des pays jadis importateurs nets, tels que les États-Unis, l’Australie, le Chili et plus récemment la Chine et l’Inde. La production y reste encore inférieure à 2% de la production mondiale, mais leur présence n’est pas sans conséquences. Ces producteurs de dernière génération s’efforcent de remplacer les importations avec des produits nationaux et de se développer sur le marché d’exportation. Et certains recherchent surtout une rentabilité maximum.
Parmi les nouveaux pays producteurs, on remarque également El Salvador, Éthiopie, Kuwait, Ouzbékistan, Azerbaïdjan et Macédoine. Non sans étonnement, on apprend aussi que quelques hectares d’oliviers ont été plantés au Royaume-Uni et que des études fructueuses sur l’oléiculture ont été menées au Népal !