Bio ou pas Bio ?

Bio ou pas Bio ?

L’émergence du label « BIO » a tenté d’apporter au consommateur un critère de confiance au moment de son acte d’achat. 

OGM, gaz à effet de serre, écologie… le monde moderne n’est pas avare en sources d’inquiétudes et les 15 dernières années ont abouti en scandales sur ce que les changements de mode de vie et de consommation entamés depuis l’après-guerre ont pu engendrer. 

L’alimentation, est l’acte le plus fondamental de tout être humain, et celui qui peut représenter pour l’incorporation irrévocable d’elle dans le corps dans le corps un risque vital.

Au besoin d’acheter un produit SAIN, ETHIQUE et ECOLOGIQUE, quelle attitude adopter face à des labels dont on ne connait pas grand-chose, et dont la lecture est largement concurrencée par des politiques d’étiquetage, élaborées par des services marketing d’enseignes chevronnées. 

Disons-le d’entrée de jeu : si l’achat bio/ pas bio est une question moderne, elle n’est pas une question capricieuse de mode. Elle correspond à une recherche réelle de garantie. En réalité qu’en est-il ? 

Manger sain 


Il n’y a pas de pesticides dans les produits BIO : C’est absolument faux. Si l’agriculture bio prévoit de ne pas utiliser 95 % de sous-produits issus de l’agriculture Bio, l’emploi d’engrais ou pesticides synthétiques est bien proscrit.

Cependant les pesticides naturels sont autorisés et même si l’image d’Épinal nous le fait croire… naturel est très différente d’inoffensif. La nature produit elle-même des substances nocives : ne l’oublions pas en cueillant des champignons !

Les produits bio sont naturels.

Absolument faux ! les rayons nous proposent de nombreux produits transformés « bio » et dont la composition révèle des non-sens nutritionnels. 

Bio c’est bon (au goût).

Encore faux ! ou plutôt pas toujours vrai !

Les rayons nous proposent là encore des magnifiques fraises très calibrées… très hors saison ! 

Manger éthique 


Le Bio est cher : c’est souvent vrai mais pour de bonnes raisons : 

Les rendements de l’agriculture biologique (sont inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle), la taille des exploitations, les coûts engendrés par le label sont autant d’explications réelles du prix des produits bio. 

Mais attention il n’y a pas que de bonnes raisons : il y a quelques années encore l’offre bio se cantonnait à ½ rayon quand elle constitue aujourd’hui 4 à 5 allées de nos supermarchés, quand ce n’est pas le supermarché lui-même. Le « bio » constitue un juteux marché en croissance de 15%/an et l’extension des linéaires de nos grandes surface en témoigne.

Le bio s’industrialise et ce faisant il ne correspond pas à l’esprit que l’on s’en fait ! (Amour de la terre…). 

Porter le label Bio

Le bio continue cependant à exister dans certaines filières paysannes qui contiennent comme par le passé à refuser cette « démocratisation » du bio par le « bas ». On l’aurait aimé, mais le label Bio n’apporte aucune garantie sociale ! Les grands distributeurs sont donc libres d’afficher des prix très bas est de faire pression sur les producteurs qui de leur côté auraient veillé à respecter leur MO et de vivre et suivre les principes qui leurs sont chers : saisonnalité, qualité des aliments…

Manger écologique


Le bio est local : là encore, les rayons proposent des produits bio qui ont fait d’un certain nombre de km avant d’arriver en rayon, et qui, de plus nous sont présentés hors saison !

Qu’en est-il de nous assurer que la production de nos aliments a respecté l’environnement que de leur transport et leur distribution sans émettre des gaz à effet de serre. Par ailleurs que dire que ces produits bio dont l’emballage n’a fait l’objet d’aucune rationalisation ?

Triste constat me direz-vous, bien éloigné de notre imaginaire bucolique de départ de petits paysans amoureux de la terre, désherbant leurs champs à la main, et cultivant selon des techniques aux centrales. Alors pourquoi le faire ?

Au « Bio » à proprement parler, confronté à son industrialisation dans laquelle tout n’est pas à jeter, nous préférons la « raison ». 

Tout d’abord si la vérifié n’est pas rose et recouvre une grande diversité de réalités, le label « en tant que tel » représente un repère. Mais il ne représente qu’un repère qui doit interpeller chacun de nous dans notre mode de consommation.

Si notre désir de consommer Sain, éthique, écologique trouve un début de réponse dans la recherche d’un label sur un emballage, il doit se poursuivre sur une réflexion globale. 

Quelles sont les valeurs sociales, environnementales, que notre acte d’achat bouscule ? 


Nous gardons l’initiative en la matière et la grande distribution ne pourra que la suivre : quelques reflexes à acquérir :

  • Éviter les produits transformés
  • Lire les étiquettes : méfiance étant mettre de sureté, il s’agit de s’instruire sur les compositions de nos produits favoris et de se renseigner sur les pratiques des producteurs.
  • Acheter des produits traçables et contrôles 
  • Acheter des produits de saison.